Dans le cadre des journée de l’illestrime, ce témoignage à partager…
Si vous connaissez des personnes dans cette situation de souffrance, l’antenne formation du Centre Social et Socioculturel de Pons est à même d’aider ces personnes.
Extrait de « Vite lu »:
L’ILLETTRISME ?
Du 7 au 13 septembre, ce sont les Journées Nationales d’Action Contre l’Illettrisme. En France, 2,5 millions de personnes, entre 18 et 65 ans, seraient illettrées : elles sont allées à l’école, mais elles ont des difficultés avec la lecture, l’écriture et le calcul.SOUFFRANCE
À la radio, sur France Culture, Jean-René s’est raconté. Jusqu’à ses 41 ans, il ne savait pas lire. À l’école, il essayait de toutes ses forces de réussir les dictées… Il appuyait sur sa plume et l’encre faisait de grosses taches sur son cahier. C’était douloureux. Il avait honte de ne pas savoir faire. Quand il est tombé amoureux, il a dit à la femme qu’il aimait qu’il préférait la quitter car il ne savait pas lire et qu’elle serait plus heureuse avec un autre. Mais c’est lui qu’elle voulait. Jean-René a caché son illettrisme à ses enfants pendant des années. « Quand je me réveillais le matin, en ouvrant les yeux, la première chose qui faisait son apparition c’était mon illettrisme. Toujours, je me demandais : « Comment va être cette sale journée ? » ».
Il dit aussi : « Quand tu ne sais pas lire et écrire, tout te rappelle que tu ne sais pas : un panneau, un chèque, le menu d’un restaurant… ». Et puis, un jour, il a perdu son emploi et a décidé de tout dire à ses enfants. Aujourd’hui, Jean-René sait lire et il aide d’autres à apprendre. Le mot quil aime le plus écrire c’est « liberté ».ILLETTRISME NUMÉRIQUE
Pour l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme, le confinement a aggravé les difficultés. Il fallait tout faire sur ordinateur : acheter un billet de train, payer son loyer, répondre à Pôle Emploi… Mais c’est impossible sans internet et quand on ne sait pas lire. Cette année, le thème des Journées Nationales d’Action est « Vous avez la parole », pour que ceux qui sont sortis de l’illettrisme montrent que c’est possible, racontent comment ils ont repris une formation professionnelle, accompagnent leurs enfants… et comme le dit Jean-René, ils se sentent libres.
Renseignements : Stéphanie Blanchard au 05 46 94 08 17
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